Dans le tas des réactions indignes à l’affaire du djihadiste de Toulouse Mohamed Merah, celle de Tariq Ramadan est particulièrement insoutenable.
extrait :
“[…]Le problème de Mohamed Merah n’était ni la religion ni la politique. Citoyen français frustré de ne pas trouver sa place, sa dignité, et le sens de la vie dans son pays, il va trouver deux causes politiques pour exprimer son dépit : les peuples afghan et palestinien.
Il s’attaque à des symboles, l’armée, et tue juifs, chrétiens, musulmans sans distinction. Il exprime une pensée politique d’un jeune adulte dérouté qui n’est habité ni par les valeurs de l’islam, ni par des pensées racistes ou antisémites.
Jeune, désorienté, il a tiré sur des repères qui avaient surtout la force et le sens de leur visibilité. Ni plus ni moins. Un pauvre garçon, coupable et à condamner, sans l’ombre d’un doute, même s’il fut lui-même la victime d’un ordre social qui l’avait déjà condamné, lui et des millions d’autres, à la marginalité, à la non reconnaissance de son statut de citoyen à égalité de droit et de chance. Mohamed, au nom si caractérisé, fut un citoyen français issu de l’immigration avant de devenir un terroriste d’origine immigrée. Son destin fut très tôt enchaîné à la perception que l’on avait de ses origines.
Il n’y a pas à excuser son acte. Espérons néanmoins que la France entende une leçon que Mohamed Merah n’avait ni l’intention ni les moyens de lui donner : il était français, comme toutes ses victimes (au nom de quelle logique étrange, d’ailleurs, les a-t-on différenciés et catégorisés sur la base leur religion ?)[…] “
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Apostille :
Dans les commentaires, Ourga fait très justement remarquer : “Si un personnage public avait défendu Breivik ou tout néo nazi de cette manière on l’aurait foutu en taule pour propagande haineuse …”