Certes, Le Nouvel Observateur est un journal de gauche dont le Président du Directoire, directeur de la rédaction et de la publication du titre n’est autre que M. Laurent Joffrin depuis mars 2011. Ceci excuse t-il cela ? Comment un journaliste peut-il faire un amalgame aussi grossier entre confessions religieuses et appartenance géographique ? Antillais n’est pas une confession or Loïc Liber est de confession catholique. Tout comme était Abel Chenouf, littéralement oublié dans le titre car ni juif, ni musulman, ni antillais puisqu’il était français d’origine alsacienne et kabyle. Mettre « catholiques » ou « chrétiens » entre « musulmans, juifs », cela aurait-il été politiquement incorrect ? Le mot « chrétien » est-il devenu aujourd’hui un gros mot ?
Et pourquoi même ce choix des confessions dans un pays laïc alors que ce sont des militaires et des enfants qui ont été visés ?
Sans parler page 44 de la suite de l’article : « nul ne connaît, au moment où l’on écrit, les motivations de l’assassin, même s’il ressemble étrangement au tireur qui a assassiné des dizaines d’adolescents en Norvège l’été dernier » (sic). Le meurtrier a été localisé dans la nuit du 20 au 21 mars et le N°2472 est sorti en kiosque le 22 mars. Une telle mise en cause partisane aurait mérité le retrait immédiat de tous les exemplaires.
M. Joffrin, j’espère que vous aurez la délicatesse de rendre un ultime hommage à Abel Chenouf dans le titre d’un prochain numéro. En attendant, je vous invite à découvrir ou redécouvrir l’homélie pour l’inhumation du caporal Abel Chennouf par le Père Christian Venard, aumônier catholique du 17ème régiment RGP.
« Issue d’une famille à la fois alsacienne (avec tout ce que cette région fait ressortir en notre pays des souffrances liées aux deux conflits mondiaux) et kabyle (et comment ne pas évoqué ici les douloureux événements d’Algérie), ta famille choisie la France avec (et je reprends les mots mêmes de ton cher papa), avec toutes ses traditions, y compris ses racines les plus profondes, qui sont chrétiennes. Comment ne pas voir, mon ami Abel, dans une telle accumulation de symboles, ce que nous avons de plus précieux cette capacité que possède notre Patrie française de prendre en son sein, tous ceux qui veulent devenir ses fils. » Si Monsieur Merah père avait fait le même choix, aurions-nous tant de morts à pleurer aujourd’hui ?
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