MARINE LE PEN MAINTIENT UNE PRESSION MAXIMALE SUR LE CHEF DE L' ETAT ET L' UMP
La présidente du FN prononce demain son traditionnel discours du 1er mai. Misant sur la défaite de Nicolas Sarkozy, elle s’apprête à ne soutenir personne le 6 mai.
« Quand on a un adversaire sous la semelle, il faut appuyer dessus », répète régulièrement Louis Aliot, vice-président du FN. Et c’est effectivement la stratégie que s’emploie à appliquer Marine Le Pen dans cet entre-deux-tours vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, de l’UMP et de l’ensemble de la classe politique. Forte de ses 6,4 millions de voix et désireuse, comme elle l’a rappelé samedi dans un entretien au JDD.fr, d’une « implosion de la vie politique » et d’une « recomposition » autour d’elle, la présidente du FN table sur une défaite de Nicolas Sarkozy et sur un « champ de ruines » à l’UMP après les législatives.
C’est encore l’esprit qui présidera demain à Paris au traditionnel défilé du 1er mai du parti d’extrême droite en l’honneur de Jeanne d’Arc. Marine Le Pen s’est amusée toute la semaine dernière à faire durer un faux suspense sur sa consigne de vote pour le second tour et s’est targuée d’être « le centre de gravité de la vie politique », parlant de « victoire idéologique », jubilant de voir Nicolas Sarkozy qualifier le FN de « compatible avec la République » et reprendre sa proposition de « présomption de légitime défense » pour les forces de l’ordre.